Le travail des pierres naturelles, le métier de lapidaire
Depuis 2018, l’Atelier Lapidaire Agate et Lune crée, taille sur mesure, répare les pierres naturelles confiées par les professionnels et les particuliers.
Présentation de l'atelier lapidaire
Mon histoire
Mon histoire ? un véritable fil d’Ariane ! Un cheminement de découverte en découverte dû à une curiosité insatiable du monde minéral et du travail de la pierre naturelle fine.
Crée en 2015, Agate et Lune est devenue entreprise en 2018. En 2022, Céline votre lapidaire a obtenu la qualité d’Artisan d’art par la Chambre des Métiers et de l’Artisanat, Agate et Lune référencée entreprise appartenant à la section des métiers d’art du Répertoire des Métiers. En 2023, l’atelier lapidaire s’agrandit et vous propose désormais de découvrir son univers de travail et son showroom sur Rendez-Vous.
A l'origine, la découverte d'une passion : les pierres naturelles
En 2015, je débute tout d’abord sur des créations en acrylique, je ne suis pas convaincue par la durabilité de la matière. Cependant, j’ai tout de suite apprécié le travail sur une première pierre fine : l’Hématite. Ce fut alors une porte d’entrée dans un univers alors méconnu pour moi, les pierres naturelles.
J’assemblais dès lors les pierres en créant des modèles uniques. L’assemblage, c’est bien un temps mais je voulais toujours en savoir plus sur le travail de taille. C’est progressivement, au fil des mois, que j’ai commencé à percer, puis polir les pierres, une véritable suite logique. Et enfin, le but ultime : tailler ! Mes premières tailles étaient effectuées sur des papiers à poncer de différents grains. Trois jours pour obtenir un pendentif ! Je n’étais point résignée, je voulais continuer encore et encore l’apprentissage.
Ma formation
C’est ainsi, créative et véritable autodidacte que j’ai été formée en 2019 par l’un des derniers Maîtres lapidaires confirmés, Pierre Marie LAMOURET. J’ai fait le choix naturel de travailler sur une machine issue des méthodes traditionnelles française, une facetteuse jurassienne et aussi sur une machine américaine spécifique dédiée à la taille des cabochons (pendentifs). Machines que j’utilise désormais quotidiennement à l’atelier.
Pourquoi Agate et Lune ?
Agate
L’Agate, une de mes pierres de prédilection. Elle existe dans une quantité infinie de couleurs et de variations, dans bon nombre de pays du monde. Chaque pierre est unique et issue de formations géologiques de milliers d’année, elle mérite respect et rigueur, à chaque étape du travail.
Lune
Lune, pour mes deux fils, qui adorent observer la lune, tout comme moi adore observer la pierre et ses reflets.
Mes choix, mes pierres
Une traçabilité déterminante
Je ne voyage point, cependant je veille personnellement à “sourcer” les pierres brutes qui m’arrivent à l’atelier. Depuis toujours concernée par la difficulté du travail d’extraction des pierres, je veille à choisir des prospecteurs et négociants qui se rendent directement sur différents sites d’approvisionnement. Ils sont “mes yeux”. Des collègues lapidaires m’adressent également des pierres naturelles de leur pays. Et, depuis plus de trois ans, un même négociant m’expédie tous les mois les pierres de l’une des sources les plus importantes du monde : l’Inde. Une sorte de commerce équitable. Par ces trois biais, vous trouvez à la fois des tailles de pierres classiques de qualité : améthyste, quartz, jaspe… et aussi atypique : Séraphinite, quartz onyx, corail fossile…
Conditions d'extraction
De fait, je veille ainsi à ce que mes pierres proviennent de mines qui n’emploient pas d’enfants et où les conditions d’extraction sont plus respectueuses possibles pour les travailleurs de labeur. Ainsi, certaines pierres sont absentes volontairement de mon panel car trop usurière pour les personnes les extrayant.
Lapidaire, les orgines
Le terme de lapidaire apparaît dès le VIIIème siècle à Paris. Le lapidaire désigne “La personne compétente dans le travail des pierres précieuses“. Cette définition n’a guère évolué depuis car il est défini aujourd’hui comme “Professionnel qui taille et polit les pierres précieuses et fines” (définition du dictionnaire Larousse).
Dans le Jura, haut bastion du métier, on note la présence des premiers lapidaires vers 1550. Les horlogers suisses utilisaient des rubis taillés pour la réalisation des pivots de pendule. Ils trouvèrent des lapidaires de la région pour réaliser ce travail, ainsi que la taille des verres et l’ornementation des boîtes de montres.
Les lapidaires resteront ainsi dans la région de Saint-Claude et seront près de huit mille ouvriers dans les années 1900. Le métier représentait à l’époque un travail complémentaire pendant les mois d’hiver, avant de repartir au travail des champs.
De nos jours, au vu de la mondialisation et notamment des bas coûts de la main-d’oeuvre étrangère, il ne subsiste plus que quelques ateliers dans la région de Saint-Claude et à Paris. Le métier de lapidaire s’effectue désormais en petite structure d’une à deux personnes. Aujourd’hui, on dénombre une centaine de lapidaires en France.
Les machines, une technique très française
Des machines ont rapidement été mises en place, pour pouvoir faire face à la demande à la fin du XIXème siècle. Puis, la modernisation a permis l’apparition d’autres systèmes de travail de taille.
Facetteuse
Facetteuse jurassienne, inspirée des technique de taille du XIX siècle, avec système d’évention traditionnel crée par l’Atelier des Lapidaires, association de loi 1901. Cette association a pour objet de préserver le métier de lapidaire, en voie d’extinction en France ainsi que ses propres techniques de taille. Ma machine, une ADLAP n°65 a été fabriquée en France et étalonnée par mon maître lapidaire
Le travail de la pierre
Différentes machines, différents pays, différents types de pierres, mais un seul et même processus.