Créatrice de bijoux en pierres naturelles, le métier de lapidaire
Présentation de l'atelier lapidaire

Mon histoire
L’atelier lapidaire AGATE ET LUNE existe depuis 6 ans, il est devenu une micro-entreprise Messimoise depuis le 4 janvier 2018.
A l'origine, la découverte d'une passion : les pierres naturelles
Débutant d’abord sur des créations en acrylique, j’ai tout de suite apprécié le travail sur une première pierre fine : l’Hématite. Ce fut alors une porte d’entrée dans un univers alors méconnu pour moi, les pierres naturelles : Grenat, Aigue Marine, Jade, Jaspe, Turquoise…
Aux débuts d’AGATE ET LUNE, j’assemblais les pierres en créant des modèles uniques puis, au fil des mois, j’ai commencé à polir et percer les pierres, une véritable découverte. Depuis, je travaille directement sur de la pierre brute et toutes ses étapes : la découpe, la taille, le polissage et, pour finir, si nécessaire, le perçage.
Ma formation
Créative, véritable autodidacte, j’ai été formée en 2019 par l’un des derniers Maîtres lapidaires confirmés, Pierre Marie, et par une bijoutière lyonnaise, Cécile Crepellière, aux techniques du travail sur Argent. Je peux ainsi proposer des créations maniées de la pierre brute à la pierre finie : un véritable challenge, très grisant.
Pourquoi Agate et Lune ?
Agate
L’Agate, pierre qui existe dans une quantité infinie de couleurs et de variations, preuve que chaque pierre est unique et mérite respect et rigueur, à chaque étape du travail.
Lune
Lune, pour mes deux fils, qui adorent observer la lune, tout comme moi j’adore observer la Pierre de Lune et ses adularescences, une de mes pierres de prédilection.

Mes choix, mes pierres
Mes choix, mes pierres
Commerce équitable
Depuis toujours concernée par la difficulté du travail d’extraction des pierres, je veille à choisir des prospecteurs et négociants qui se rendent directement sur différents sites d’approvisionnement.
Conditions d'extraction
Je veille à ce que mes pierres proviennent de mines qui n’emploient pas d’enfants et où les conditions d’extraction sont plus harmonieuses et respectueuses pour ces travailleurs de labeur.

Lapidaire : les origines
Le terme de lapidaire apparaît dès le VIIIème siècle à Paris. Le lapidaire désigne “La personne compétente dans le travail des pierres précieuses“. Cette définition n’a guère évolué depuis car il est défini aujourd’hui comme “Professionnel qui taille et polit les pierres précieuses et fines” (définition du dictionnaire Larousse).
Dans le Jura, haut bastion du métier, on note la présence des premiers lapidaires vers 1550. Les horlogers suisses utilisaient des rubis taillés pour la réalisation des pivots de pendule. Réinstallés dans les Monts du Jura pendant les persécutions religieuses, ils trouvèrent les lapidaires pour réaliser ce travail, ainsi que la taille des verres et l’ornementation des boîtes de montres. En 1650 avec la révocation de l’Edit de Nantes, certains partiront vers la Suisse ou la Hollande, pour tailler le diamant.

Les lapidaires resteront dans la région de Saint-Claude et seront près de huit mille ouvriers dans les années 1900. Le métier représentait à l’époque un travail complémentaire pendant les mois d’hiver, avant de repartir au travail des champs.
De nos jours, au vu de la mondialisation et notamment des bas coûts de la main-d’oeuvre étrangère, il ne subsiste plus que quelques ateliers dans la région de Saint-Claude et à Paris. Le métier de lapidaire s’effectue désormais en petite structure d’une à deux personnes. Aujourd’hui, on dénombre moins d’une centaine de lapidaires en France.
Les machines : une technique très française
Des machines ont rapidement été mises en place, pour pouvoir faire face à la demande à la fin du XIXème siècle.
Facetteuse
Facetteuse ADLAP avec système d’évention traditionnel crée par l’Atelier des Lapidaires, association de loi 1901. Cette association a pour objet de préserver le métier de lapidaire, en voie d’extinction en France ainsi que ses propres techniques de taille. Ma machine, une ADLAP n°65 (il en existe 80 en France) a été fabriquée en France et étalonnée par mon maître lapidaire
Le travail de la pierre
Différentes machines, différents pays, différents types de pierres, mais un seul et même processus.